Dans le cadre de la Quinzaine de la librairie, les élèves de 2nde D sont allés à la rencontre des acteurs du livre.
"Mes petits plumeurs, comme annoncé, dans le précédent article, aujourd’hui mardi 9 mai 2017, nous sommes partis à la rencontre des deux gérantes de la librairie LES PIPELETTES. Deux jeunes femmes très accueillantes et souriantes, Emilie la gérante et Pauline la stagiaire, en passant nous avons aussi rencontré l’écrivaine Elitza Gueorguieva, la jeune cinéaste, performeuse et auteure de textes dont je n’arrête pas de vous parler dans mes articles. Souvenez-vous de mon coup de cœur lecture dont je vous ai fait part, LES COSMONAUTES NE FONT QUE PASSER .
Qu’est-ce que le travail d’un(e) libraire ? Voici la principale question pour laquelle nous sommes partis à cette rencontre. Pour Emilie, le travail de libraire n’était en aucun cas une vocation. Cela est venu de manière instantanée, cette passion s’est développée lors de son adolescence, en lisant. Ses lectures l’ont fait mûrir et réfléchir sur le travail de libraire, la lecture déclencheuse fut Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl ou encore, Chien bleu de Nadja. Mais le travail de libraire n’est pas de toute tranquillité. Emilie en tant que propriétaire et gérante de sa librairie n’arrive pas à joindre les deux bouts, avec un salaire mensuel de huit cents euros, moins que le Smic, mais la partie la plus aberrante de cette situation est que Pauline, la stagiaire de cette librairie, ait le même salaire que sa "patronne". En revanche une libraire d’une grande enseigne telle la Fnac ou bien de centres commerciaux comme Auchan ou Carrefour ont un salaire bien supérieur, bien plus confortable...
Par contre, Emilie pourrait se vanter de la possession de sa propre librairie ainsi que d’avoir son indépendance. L’originalité du nom de cette librairie m’a aussi attirée. "Les Pipelettes" connote le fait qu’on y parle beaucoup, de livres surtout l’accessibilité à tous ainsi que la simplicité.
Comme on l’a tous remarqué, la concurrence fait rage, avec l’ouverture de toutes ces plateformes internet (Amazon), qui font de l’ombre aux petites librairies, en vendant les livres à moindre coût. Malgré tout cela, elles y croient : "On est des moules accrochés sur des rochers". L’un dans l’autre, la librairie fonctionne plutôt bien puisque son chiffre d’affaires est en constante augmentation depuis sa création, alors que cette crise se fait plus ressentir dans les grandes infrastructures. Dans la vie d’une librairie, la partie la plus pénible de ce travail est le travail manuel, c’est-à-dire, le port des cartons, le rangement des livres, qui causent leur fatigue, la monotonie de ce travail qui entraîne l’ennui.
Ces deux libraires s’opposent sur leurs genres favoris : pendant que l’une s’adonne à la science-fiction, l’autre privilégie la fantaisie, mais arrivent quand même à s’accorder sur leur amour de la BD. Il y a un point sur lequel elles sont intransigeantes, l’interdiction des entrées des ouvrages politiques d’extrême droite. Le choix des livres se trouvant dans la librairie s’effectue par affinités, en fonction des prix littéraires ou encore des auteurs mis en avant. La période de Noël est celle où les ventes sont en hausse.
Aux Pipelettes, les ouvrages vont de trois euros pour des livres de poche à quinze euros pour les bébés, et jusqu’à cinq cents euros pour les ouvrages d’art.
Chers lecteurs je vous encourage vivement à aller effectuer vos achats là-bas. Soutenez-les en vous rendant à cette adresse-ci : 72 Rue Carnot, 93230 Romainville.
La rencontre avec Elitza Gueorguieva est très marquante. L’héritage historique et culturel que porte cette demoiselle est conséquent, rien que par son enfance en Bulgarie ou ses années d’études en France à la fac de lettres en Master de création littéraire. L’opposition qu’elle a soulignée entre la ville de Grenoble et la Bulgarie à son arrivée en France est frappante, elle nous montre la situation renfermée dans laquelle se trouvait la Bulgarie communiste jusqu’à son ouverture avec la chute du mur de Berlin. Elle est encore novice dans le domaine de l’écriture, affrontant les difficultés avec la langue française malgré le fait qu’elle l’a apprise au collège dans son pays natal. C’est d’ailleurs pour cela qu’au début elle s’était plutôt initiée au domaine cinématographique. Du cinéma au livre…
Jocelyne DO REGO SOSSA, élève de 2GT D"
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